lundi 29 avril 2013

Dracula - Bram Stoker



STOKER B., Dracula, L'École des loisirs,
coll. "Classiques abrégés",  Paris, 2005





 
Quatrième de couverture


Jonathan Harker, jeune clerc de notaire britannique, est envoyé par son étude dans un sinistre château de Transylvanie afin d'y négocier avec un certain comte Dracula l'achat d'une propriété en Angleterre. Il ne tarde pas à découvrir l'effroyable secret de son hôte : cette créature est un mort-vivant, un vampire qui repose dans un cercueil dont il sort la nuit pour étancher sa soif de sang - et le jeune homme devient son prisonnier.
Le comte Dracula part pour l'Angleterre, où il choisit pour première victime Lucy, amie de Mina, la fiancée de Jonathan, avant de s'attaquer à Mina elle-même...
Un roman gothique au procédé narratif novateur : lettres, extraits du journal de Jonathan, articles de presse, et même transcription d'enregistrements phonographiques !
La chasse au vampire est ouverte...


Mes impressions avant la lecture

Avant d'ouvrir "Dracula", j'avais hâte de lire le livre.

Premièrement, je n'ai encore jamais lu d'abrégé et je suis donc impatiente de découvrir le résultat d'un tel travail. Certaines questions se bousculent dans ma tête : vais-je être déçue par l'histoire abrégée? vais-je découvrir des failles, comme s'il manquait véritablement des éléments à l'histoire, la rendant saugrenue? De plus, je ne connaissais pas l'histoire de Dracula selon Bram Stoker et c'est donc une deuxième découverte qui s'offre à moi... Je ne peux rester plus longtemps sans prendre connaissance de ce grand classique de la littérature.

Deuxièmement, la thématique du livre m'inspire. Au simple titre, "Dracula", l'image du vampire s'installe en moi. Voici ma vision du vampire : créature buveuse de sang. Le vampire a de longues dents pointues et porte une cape noire. Son reflet est invisible dans un miroir, il ne supporte pas la lumière du jour et est repoussé par l'ail et les crucifix. Il transforme ses victimes en vampires en leur inspirant le sang par la gorge, leur laissant une morsure effrayante.
J'ai hâte de découvrir le vampire de Bram Stoker et son histoire. Vais-je avoir peur et être plongée dans un univers glauque et terrifiant? Ou, au contraire, vais-je être surprise par un personnage et une histoire dont je ne soupçonne pas l'existence? Place à la lecture...


Mes impressions après la lecture

Et voilà! Bram Stoker n'a plus de secret pour moi (bien qu'il me faille encore lire la version complète). J'ai beaucoup apprécié "Dracula". Le livre, dès les premières pages, me plonge dans un univers angoissant. Oeuvre à suspense, les détails me sont livrés avec subtilité afin que la peur me gagne doucement. Chaque personnage me fait part des évènements étranges auxquels il assiste. Il y ajoute ses émotions et ses hypothèses, rendant le récit d'autant plus attrayant pour le lecteur. Au fur et à mesure, les témoignages de chacun se rejoignent, les points communs émergent et l'histoire se dévoile. Dracula sème la terreur autour de lui et choisit ses victimes avec précaution. Je me sens transportée par le livre à tel point qu'il m'arrive d'avoir peur de me retrouver, moi-même, nez à nez avec le comte (quelle idée ridicule, comme si tout cela était réel!). Il est vrai qu'au début, j'ai dû faire preuve d'une certaine concentration afin de ne pas m'emmêler les pinceaux quant aux divers personnages. Certains passages peuvent être confus, tant les protagonistes et les détails sont nombreux. Le lecteur peut parfois être "perdu" face à tant d'éléments mais, une fois le décor planté, les difficultés s'estompent...
J'éprouve beaucoup d'admiration pour Jonathan, Van Helsing et Seward. Ces hommes sont sans cesse confrontés à des expériences horribles et éprouvantes mais ne reculent devant rien pour terrasser la créature maléfique qu'est Dracula. Ils font tous trois preuve d'une grande intelligence au moment de passer à l'acte et d'établir des plans contre le comte, pourtant bien plus fort qu'eux tous réunis. Bien sûr, les autres "héros" ne sont pas à négliger... Mina, Quincey, Morris, tous apportent leur aide et contribue à l'aboutissement de leur "mission".
En plus de la bataille effrayante que tous livrent contre Dracula, Bram Stoker intègre des histoires d'amour et de véritables amitiés dans le récit, ce qui lui confère une émotion supplémentaire et le rend d'autant plus touchant lorsque des victimes sont tuées ou vampirisées.

L'abrégé et son utilité

Les oeuvres abrégées permettent aux lecteurs débutants ou récalcitrants d'aborder la littérature comme tout un chacun. Ce sont des outils utiles dans la mesure où elles mènent ces derniers à prendre goût aux plaisirs de la lecture... Les abrégés donnent également aux lecteurs l'occasion d'apprivoiser de grands classiques, qui jusque-là leur semblaient inaccessibles. Sans pour autant être amputés de leur charme et de leur style, les classiques sont alors abordables par tous.
De plus, les abrégés permettent aux oeuvres de ne pas plonger dans l'oubli. C'est une forme de renaissance pour ces dernières, qui ne perdent pas leur musicalité et leur patrimoine culturel mais qui sont réécrites de manière nouvelle.

On pourrait se demander si créer un abrégé ne consisterait pas à dénaturer une oeuvre, pourtant il s'avère que l'on oublie très rapidement que nous avons affaire à un écrit de ce type. En effet, j'en ai la preuve avec "Dracula". L'oeuvre reste fluide et nous ne restons pas sur notre fin, en ce qu'elle paraît complète. Cependant, il est vrai que certains détails supplémentaires pourraient nous être donnés, notamment sur les liens ou les relations qu'entretiennent les divers personnages entre eux mais il faut bien que l'histoire soit abrégée sur certains points...
L'abrégé est, je pense, un outil pédagogique qui, bien que commercial, peut être utile pour grand nombre d'enseignants (ou autres) voulant faire découvrir la littérature à d'autres personnes. Je n'hésiterai pas à en lire d'autres afin d'approfondir mes connaissances sur cette démarche réfléchie.







1 commentaire:

  1. Une belle surprise dès lors, tant mieux !
    Ton argumentaire en faveur des abrégés est limpide, et ton avis est partagé.

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