dimanche 12 mai 2013

Genesis Alpha - Rune Michaels


MICHAELS R., Genesis Alpha, Macadam, 2007
 

J'ai littéralement A-DO-RÉ "Genesis Alpha". Je l'ai dévoré d'une seule traite et ai été absorbée par l'histoire, de la première à la dernière page.

Le récit est truffé de surprises, déstabilisant le lecteur qui ne demande qu'une seule chose... découvrir la suite! Roman de science-fiction et véritable thriller, "Genesis Alpha" percute le lecteur qui ne peut se défaire de son empris
 
Au début de l'histoire, les liens qui unissent Josh et Max semblent indestructibles et me touchent, tant ils sont forts. Ces deux frères, à la ressemblance frappante, sont très proches, de telle façon que leur relation est à l'essence même de la fraternité. Rien ne laisse présager le déroulement bouleversant de l'histoire...
 
De plus, ce roman de Michaels Runes n'est pas un simple thriller! Il soulève de nombreuses questions sur le progrès de la science, le clonage, le rôle de la génétique dans le comportement humain, les liens du sang, les jeux vidéos, la propagande des médias et bien d'autres encore... Tout au long de récit, je n'ai cessé de réfléchir sur la manière dont j'aurais pu agir, en prenant la position de chaque personnage. Le but de l'auteur est atteint : mon esprit critique et ma réflexion sont sollicités.

Enfin, l'histoire est écrite de manière à ce qu'on ne puisse en décrocher. L'écriture de Runes Michaels, simple mais accrocheuse, m'a enfermée dans une bulle dont seule la fin du livre m'a libérée. Chaque chapitre, chaque page, chaque paragraphe et chaque phrase m'a donné envie de poursuivre l'intrigue... Quelle véritable réussite!
 
 
[ EN CONSTRUCTION ]

dimanche 5 mai 2013

Les Chevaliers du Subjonctif - Erik Orsenna


Les Chevaliers du subjonctif
ORSENNA E. , Les Chevaliers du Subjonctif,
Coll. "Livre de Poche", 2004
Mes impressions

J'ai choisi de lire "Les chevaliers du Subjonctif" car j'avais déjà découvert Erik Orsenna l'année dernière avec son roman "La grammaire est une chanson douce". Je l'avais lu dans le cadre du cours de grammaire de Madame Audin et il m'avait touchée par son côté enfantin, doux et naïf.J'ai donc décidé de poursuivre ce voyage particulier que m'avait fait vivre Erik Orsenna en ouvrant "Les chevaliers du Subjonctif" qui s'annonçait tout aussi poétique. Tout comme "La grammaire est une chanson douce", j'ai apprécié ce roman. Très rapidement dévoré, "Les chevaliers du Subjonctif" est un voyage merveilleux grâce auquel le lecteur peut comprendre le fonctionnement des verbes, et du subjonctif plus précisément. L'histoire est touchante par son côté "naïf". En effet; la manière dont est présentée la grammaire est une réelle trouvaille. Erik Orsenna détourne la conjugaison intelligemment et rend cette dernière ludique et accessible à tous. A plusieurs reprises, j'ai souri. Le roman entier, par son écriture, est une forme de poésie qui lui confère une certaine sensibilité, qui ne m'a pas échappé.Enfin, le côté merveilleux du récit a fait travailler mon imagination. Maintes fois, j'ai imaginé les paysages et les personnages décrits et j'ai éprouvé l'immense envie de me téléporter dans cet univers magique. L'auteur du roman est, selon moi, un vrai génie quand il s'agit de faire rêver son lecteur!


Eric Orsenna dans mes classes

Je pense que je pourrai donner ce roman à mes futurs élèves, ou du moins en choisir quelques extraits. En effet, je trouve que c'est une manière efficace et attractive d'aborder la conjugaison. Cette matière est souvent détestée par les élèves et toutes les méthodes sont donc bonnes pour les aider à se l'approprier. Je suis heureuse d'avoir découvert cet auteur et son style d'écriture. Ses deux romans sont de véritables pistes pédagogiques que je n'hésiterai pas à exploiter si j'en ai l'occasion plus tard. N'est-il pas de plus beau voyage que d'apprendre en ayant du plaisir?

Extrait :)

" - Je traduis : les paresseux, les verbes à l'infinitif qui ont décidé que, être verbe, c'était trop fatigant. Ils ont changé de métier. Ils ont préféré devenir des noms. Un nom a beaucoup moins de travail qu'un verbe.
- Vous pouvez me donner un exemple d'infinitif paresseux?
- Le savoir, le sourire. "

lundi 29 avril 2013

Dracula - Bram Stoker



STOKER B., Dracula, L'École des loisirs,
coll. "Classiques abrégés",  Paris, 2005





 
Quatrième de couverture


Jonathan Harker, jeune clerc de notaire britannique, est envoyé par son étude dans un sinistre château de Transylvanie afin d'y négocier avec un certain comte Dracula l'achat d'une propriété en Angleterre. Il ne tarde pas à découvrir l'effroyable secret de son hôte : cette créature est un mort-vivant, un vampire qui repose dans un cercueil dont il sort la nuit pour étancher sa soif de sang - et le jeune homme devient son prisonnier.
Le comte Dracula part pour l'Angleterre, où il choisit pour première victime Lucy, amie de Mina, la fiancée de Jonathan, avant de s'attaquer à Mina elle-même...
Un roman gothique au procédé narratif novateur : lettres, extraits du journal de Jonathan, articles de presse, et même transcription d'enregistrements phonographiques !
La chasse au vampire est ouverte...


Mes impressions avant la lecture

Avant d'ouvrir "Dracula", j'avais hâte de lire le livre.

Premièrement, je n'ai encore jamais lu d'abrégé et je suis donc impatiente de découvrir le résultat d'un tel travail. Certaines questions se bousculent dans ma tête : vais-je être déçue par l'histoire abrégée? vais-je découvrir des failles, comme s'il manquait véritablement des éléments à l'histoire, la rendant saugrenue? De plus, je ne connaissais pas l'histoire de Dracula selon Bram Stoker et c'est donc une deuxième découverte qui s'offre à moi... Je ne peux rester plus longtemps sans prendre connaissance de ce grand classique de la littérature.

Deuxièmement, la thématique du livre m'inspire. Au simple titre, "Dracula", l'image du vampire s'installe en moi. Voici ma vision du vampire : créature buveuse de sang. Le vampire a de longues dents pointues et porte une cape noire. Son reflet est invisible dans un miroir, il ne supporte pas la lumière du jour et est repoussé par l'ail et les crucifix. Il transforme ses victimes en vampires en leur inspirant le sang par la gorge, leur laissant une morsure effrayante.
J'ai hâte de découvrir le vampire de Bram Stoker et son histoire. Vais-je avoir peur et être plongée dans un univers glauque et terrifiant? Ou, au contraire, vais-je être surprise par un personnage et une histoire dont je ne soupçonne pas l'existence? Place à la lecture...


Mes impressions après la lecture

Et voilà! Bram Stoker n'a plus de secret pour moi (bien qu'il me faille encore lire la version complète). J'ai beaucoup apprécié "Dracula". Le livre, dès les premières pages, me plonge dans un univers angoissant. Oeuvre à suspense, les détails me sont livrés avec subtilité afin que la peur me gagne doucement. Chaque personnage me fait part des évènements étranges auxquels il assiste. Il y ajoute ses émotions et ses hypothèses, rendant le récit d'autant plus attrayant pour le lecteur. Au fur et à mesure, les témoignages de chacun se rejoignent, les points communs émergent et l'histoire se dévoile. Dracula sème la terreur autour de lui et choisit ses victimes avec précaution. Je me sens transportée par le livre à tel point qu'il m'arrive d'avoir peur de me retrouver, moi-même, nez à nez avec le comte (quelle idée ridicule, comme si tout cela était réel!). Il est vrai qu'au début, j'ai dû faire preuve d'une certaine concentration afin de ne pas m'emmêler les pinceaux quant aux divers personnages. Certains passages peuvent être confus, tant les protagonistes et les détails sont nombreux. Le lecteur peut parfois être "perdu" face à tant d'éléments mais, une fois le décor planté, les difficultés s'estompent...
J'éprouve beaucoup d'admiration pour Jonathan, Van Helsing et Seward. Ces hommes sont sans cesse confrontés à des expériences horribles et éprouvantes mais ne reculent devant rien pour terrasser la créature maléfique qu'est Dracula. Ils font tous trois preuve d'une grande intelligence au moment de passer à l'acte et d'établir des plans contre le comte, pourtant bien plus fort qu'eux tous réunis. Bien sûr, les autres "héros" ne sont pas à négliger... Mina, Quincey, Morris, tous apportent leur aide et contribue à l'aboutissement de leur "mission".
En plus de la bataille effrayante que tous livrent contre Dracula, Bram Stoker intègre des histoires d'amour et de véritables amitiés dans le récit, ce qui lui confère une émotion supplémentaire et le rend d'autant plus touchant lorsque des victimes sont tuées ou vampirisées.

L'abrégé et son utilité

Les oeuvres abrégées permettent aux lecteurs débutants ou récalcitrants d'aborder la littérature comme tout un chacun. Ce sont des outils utiles dans la mesure où elles mènent ces derniers à prendre goût aux plaisirs de la lecture... Les abrégés donnent également aux lecteurs l'occasion d'apprivoiser de grands classiques, qui jusque-là leur semblaient inaccessibles. Sans pour autant être amputés de leur charme et de leur style, les classiques sont alors abordables par tous.
De plus, les abrégés permettent aux oeuvres de ne pas plonger dans l'oubli. C'est une forme de renaissance pour ces dernières, qui ne perdent pas leur musicalité et leur patrimoine culturel mais qui sont réécrites de manière nouvelle.

On pourrait se demander si créer un abrégé ne consisterait pas à dénaturer une oeuvre, pourtant il s'avère que l'on oublie très rapidement que nous avons affaire à un écrit de ce type. En effet, j'en ai la preuve avec "Dracula". L'oeuvre reste fluide et nous ne restons pas sur notre fin, en ce qu'elle paraît complète. Cependant, il est vrai que certains détails supplémentaires pourraient nous être donnés, notamment sur les liens ou les relations qu'entretiennent les divers personnages entre eux mais il faut bien que l'histoire soit abrégée sur certains points...
L'abrégé est, je pense, un outil pédagogique qui, bien que commercial, peut être utile pour grand nombre d'enseignants (ou autres) voulant faire découvrir la littérature à d'autres personnes. Je n'hésiterai pas à en lire d'autres afin d'approfondir mes connaissances sur cette démarche réfléchie.







vendredi 12 avril 2013

Des fleurs pour Algernon - Daniel Keyes




KEYES D., Des fleurs pour Algernon,
Paris, J'ai lu, 2001





Analyse de la première de couverture
 
De nombreux éléments sont présents sur la première de couverture. Premièrement, nous pouvons apercevoir un visage, celui de Charlie. Des larmes coulent sur ses joues et symbolisent la tristesse du jeune homme face au monde qui l'entoure et aux découvertes qu'il fait lorsqu'il devient intelligent (chagrin d'amour, flash-backs de son passé, mépris des scientifiques à son égard, méchanceté de ses anciens "amis", etc.).
Deuxièmement, l'intérieur du cerveau de Charlie est également illustré. Ce dernier est disproportionné par rapport à la tête du jeune homme, on peut donc en conclure qu'il s'agit de Charlie à son apogée de l'intelligence. Dans ce cerveau se trouve Algernon, au centre d'un labyrinthe. Algernon, cette souris, est le miroir de Charlie. Leur parcours est similaire et, tout au long du récit, les deux "personnages" peuvent être associés l'un à l'autre. Le labyrinthe représente le concours mis en place entre Charlie et la souris, à plusieurs reprises, afin de mesurer leur intelligence. Il symbolise également les multiples questions que se pose le jeune homme ; Charlie se cherche, ne sait plus qui il est vraiment. Il est perdu et tente de comprendre les phénomènes qui l'entourent. Le dernier élément est une fenêtre à travers laquelle nous pouvons apercevoir un petit garçon. L'enfant n'est autre que Charlie lorsqu'il était petit. Dans le roman, le petit Charlie ne cesse de faire apparition afin de s'imiscer dans la vie du nouveau Charlie. A plusieurs reprises, ce dernier se sent observer par le petit Charlie, qui lui rappelle sans cesse son passé et ses anciennes souffrances.

Mes impressions
Commençons par dire que j'ai beaucoup aimé "Des fleurs pour Algernon" ! Ce roman est abordé sous l'angle de Charlie, que l'on a obligé à raconter son expérience à travers des comptes-rendus. Les dix premières pages sont alors truffées de fautes d'orthographe qui sont le départ d'une évolution longue et progressive. Au début, lorsque l'on lit les dires de Charlie, on ne peut que rire. Puis vient ensuite la découverte de sa personnalité et l'explication de sa vie et de son passé... On comprend alors que la situation est nettement moins risible... La couleur est annoncée et je ne peux déjà plus décrocher mes yeux du livres!
Passant de "bon idiot" à véritable génie grâce à la science, Charlie découvre les travers du monde qui l'entoure et prend conscience de la cruauté des individus. Au début du récit, le personnage principal s'avère être extrêmement attachant de par sa naïveté et ses grandes qualités de coeur. Après avoir été "transformé", Charlie continue d'émouvoir le lecteur tant il se pose des questions sur sa propre existence et se sent frustré par la réalité des évènements. Je m'attache au personnage, je le suis, je le comprends, j'éprouve de la compassion pour lui et je ne peux m'en défaire. Charlie m'émeut par son histoire et sa grande bonté.
Ce roman, rempli d'humanité, pose un grand nombres de réflexions, notamment sur les rapports humains. C'est une réelle leçon de vie ouvrant une porte pleine de sensibilité sur le respect des autres et sur l'acceptation des différences.

 
Extrait(mement) intéressant


"6 avril: Aujourd'hui, j'ai appris la virgule, qui est, virgule (,) un point avec, une queue, Miss Kinnian, dit qu'elle, est importante, parce qu'elle permet, de mieux écrire, et elle dit, que quelqu'un pourrait, perdre beaucoup d'argent, si une virgule, n'est pas, à la, bonne place. J'ai un peu d'argent, que j'ai, économisé, sur mon salaire, et sur ce que, la Fondation me paie, mais pas beaucoup et,je ne vois pas comment, une virgule, m'empêche, de le perdre. Mais, dit-elle, tout le monde, se sert des virgules alors, je m'en servirai, aussi. "

Cet extrait m'a fait sourire! J'ai immédiatement pensé qu'il serait pertinent de l'utiliser afin d'introduire une séquence sur la ponctuation (et plus particulièrement la virgule). Ce bref texte démontre l'importance de cette dernière qui fait défaut à de nombreux élèves. Il est donc essentiel, en tant qu'enseignants, de ne pas négliger la ponctuation et d'amener les élèves à acquérir une certaine démarche réflexive leur permettant d'utiliser la ponctuation à bon escient et de manière correcte.
 
 
Petit clin d'oeil à une autre oeuvre lue cette année

 
PAGE M., Comment je suis devenu stupide,
 Paris, J'ai lu, 2002. 
 
Par opposition à "Des fleurs pour Algernon" où Charlie rêve de devenir intelligent grâce à la science, "Comment je suis devenu stupide" démontre à quel point la connaissance peut entrainer des réflexions empêchant l'individu de vivre pleinement. Le personnage principal, Antoine, tente par tous les moyens de devenir stupide. Ces deux oeuvres, à mettre en parallèle, traitent du même sujet, en l'abordant cependant de manière différente. La recherche du bonheur par le biais des capacités intellectuel est le thème principal de ces deux romans! Cependant, le livre de Daniel Keyes est selon moi beaucoup plus riche et intéressant, en ce qu'il soulève de nombreuses réflexions (voir plus haut) et que l'histoire est extrêmement touchante.

mardi 26 mars 2013

L'affaire Jennifer Jones - Anne Cassidy


CASSIDY A., Jennifer Jones,
Toulouse, Milan, coll. : " Macadam", 2006.


Quatrième de couverture

Au moment du meurtre, tous les journaux en avaient parlé pendant des mois. Des dizaines d'articles avaient analysé l'affaire sous tous les angles. Les événements de ce jour terrible à Berwick Waters. Le contexte. Les familles des enfants. Les rapports scolaires. Les réactions des habitants. Les lois concernant les enfants meurtriers. Alice Tully n'avait rien lu à l'époque. Elle était trop jeune. Cependant, depuis six mois, elle ne laissait passer aucun article, et la question sous-jacente restait la même : comment une petite fille de dix ans pouvait-elle tuer un autre enfant?


Coupable ou pas?

Dans un premier temps, le roman amène le lecteur à apprendre à connaître Alice. Jeune fille de 17ans, discrète et fragile, elle tente de se réinsérer dans la société, grâce notamment à l'aide de Rosie, assistante sociale chez qui elle vit. Alice semble incapable d'aimer à nouveau et de se laisser aimer, hantée par un passé qui l'empêche de se reconstruire. Les premiers chapitres sont consacrés au portrait psychologique d'Alice, personnage auquel nous nous attachons même si les actes qu'elle a commis semblent affreux.

Anne Cassidy alterne ensuite des évènements du passé et du présent. De nombreux flash-backs sont réalisés afin que le lecteur puisse construire petit à petit l'histoire d'Alice (Jennifer?) et trouver des réponses aux questions qu'il se pose. Ces aller-retours entre les différentes périodes de la vie d'Alice mettent également en évidence la manière dont cette jeune fille a évolué et a changé. Autrefois colérique et lunatique, elle fait preuve aujourd'hui d'extrêmement de douceur et cherche à tout prix à éviter les confrontations. Cette transformation nous amène à nous poser certaines questions : peut-on commettre un acte aussi terrible et pourtant changer radicalement? cette transformation est-elle suffisante pour être pardonné?

"L'affaire Jennifer Jones" pose un grand nombre de problématiques concernant le meurtre, le pardon, la réinsertion dans la société après un acte terrible. Selon moi, Alice est coupable du meurtre de Michelle et les faits sont impardonnables pour la famille de la victime. Cependant, les circonstances sont à prendre en compte. Alice est une enfant "perturbée" et la manière dont se déroule le drame prouve que cette dernière n'est pas consciente de l'impact de son geste et n'a en aucun cas voulu en arriver là. Bien sûr, cela ne l'excuse en rien et n'enlève pas le chagrin qu'elle a causé autour d'elle mais il n'est pas juste de condamner une petite fille de dix ans à vivre un calvaire toute sa vie pour un acte qu'elle a commis sans en mesurer les conséquences et en réaliser l'importance. De plus, tout au long du livre, le lecteur comprend qu'Alice s'en veut énormément et qu'elle se punit déjà elle-même en refusant de se reconstruire pleinement et en ayant perdu toute confiance en elle. La jeune fille a changé et ne demande qu'à "réparer" ce passé qui la hante et dont elle est si peu fière.  

 

Analyse des personnages

Alice : Jennifer, ou encore Alice, est une adolescente de 17 ans. Amoureuse de Frankie, elle essaye de s'épanouir dans cette société qui la rejette. Alice a grandi avec sa mère. Elle a une enfance difficile entre les mensonges et les absences répétées de cette dernière. Elle se sent délaissée mais parvient à se débrouiller seule jusqu'au jour où elle commet l'irréparable en tuant sa meilleure amie, alors âgée de 11 ans. Depuis cet acte, Alice tente de se reconstruire. Entre les articles de journaux, les changements d'identité et les nombreux déménagements, Alice fait preuve de maturité et de beaucoup de courage afin de se réinsérer dans la société. Cependant, la jeune fille manque cruellement de confiance en elle et éprouve des difficultés à se valoriser.
 
Michelle : C'est la meilleure amie d'Alice lorsqu'elle a dix ans. Elles se rencontrent à Berwick Waters où elles sont voisines. Michelle est une enfant capricieuse et "pourrie gâtée" par ses parents. Elle est cruelle avec les autres et ne mâche pas ses mots lorsqu'il s'agit de se moquer de ses camarades. Pourtant, cette dernière peut également se montrer bienveillante envers sa meilleure amie (au moment où les frères de Lucie insultent la mère de Jennifer par exemple).

Frankie : Fou amoureux d'Alice, Frankie ignore tout du passé de cette dernière mais ne lui pose pas de questions. Il envisage déjà son avenir aux côtés de la jeune fille. Jaloux et possessif, il en demande beaucoup à sa petite amie qui ne demande qu'à profiter de l'instant présent. Il est le seul personnage masculin à avoir une image positive dans ce livre.

Mère de Jennifer : Mannequin dont la carrière s'éteint à petits feux, la mère de Jennifer est prête à tous les sacrifices pour rester dans la lumière. Prostitution, mensonges, vols, trahisons, elle met tout en oeuvre pour rester la jeune femme belle et notoire de son jeune temps. Egoïste, elle en oublie même ses responsabilités de mère et délaisse sa fille, livrée à elle-même dès l'âge de 8 ans.

Rosie : Rosie est l'assistante sociale qui a accueilli Alice lors de son retour à la "vie réelle". Aimante, préoccupée par l'avenir de sa protégée, Rosie met tout en oeuvre pour aider Alice à retrouver une place dans la société. Elle est dévouée et se bat corps et âme contre les obstacles qu'elles rencontrent toutes les deux. Sensible et attachante, Rosie est à l'écoute des besoins de la jeune fille et sait adapter son comportement en fonction de ceux-ci.

dimanche 10 mars 2013

Rencontre avec Marie, Abdel, Saïd, Tarek, Karim, Alex, ... et Brigitte.

Brigitte Smadja
Mes impressions sur cette rencontre
Brigitte Smadja est âgée d'une soixantaine d'années et est d'origine tunisienne. Professeure de français, auteure d'un grand nombres d'oeuvres de littérature de jeunesse et directrice de la collection "Théâtre", Brigitte s'inspire de son enfance et des expériences qu'elles a vécues afin de transmettre son savoir aux personnes qui l'entourent. D'après ses proches, Brigitte est enthousiaste, ambitieuse, battante, passionnée, bavarde, franche. Elle a un fort caractère et sait ce qu'elle veut. Vais-je être du même avis?


A peine quelques minutes et je suis séduite... Mais comment ne pas tomber sous le charme de ce petit bout de femme si enthousiaste et souriante? D'entrée de jeu, je comprends à quel personnage j'ai affaire. Sans manquer d'ajouter une note d'humour, Brigitte s'embarque (et nous embarque) dans des discours et des anecdotes qui nous font peu à peu découvrir son caractère exceptionnel et enjoué.

J'ai beaucoup apprécié les activités proposées - et je pense que Brigitte aussi - car elles étaient variées, touchantes (les lettres ou la fin du livre de Nicolas), drôles (les sketchs) et intéressantes (les questions). Elles avaient toutes un sens et trouvaient parfaitement leur place au sein de la rencontre. De plus, Brigitte était un bon public, bien sûr, et ne manquait pas de nous donner des conseils, des retours et de répondre de manière la plus complète à toutes nos attentes (au risque de devoir l'arrêter parfois). J'ai particulièrement pris du plaisir à écouter la lettre finale reprenant les divers personnages de ses oeuvres, ainsi que la fin du livre écrite par Nicolas et la réaction qu'elle a suscitée chez Brigitte. Le seul regret que j'ai, c'est qu'on ait dû accélérer la fin de la rencontre par manque de temps et que nous ne nous sommes pas attardés davantage sur les dernières activités (la nôtre particulièrement qui n'a pas pu être exploitée au vu du manque de temps).

 

Il aurait peut-être été enrichissant de lui poser davantage de questions ou de lui demander plus de conseils sur le métier d'enseignant et sur la manière dont elle s'y prend pour rendre ses cours aussi passionnants pour ses élèves. D'après les "témoignages" que j'ai lus sur cette écrivaine, elle semble être une enseignante hors pair qui marque la plupart des étudiants qu'elle rencontre. J'aimerais réellement parvenir à enchanter mes futurs élèves de la même manière qu'elle et j'aurais donc aimé que l'on consacre un instant à sa carrière de professeure afin d'avoir des idées, des conseils et des anecdotes bénéfiques pour notre futur métier.



"Il faut sauver Saïd"



SMADJA B. "Il faut sauver Saïd", L'école des Loisirs, coll. : "Neuf", 2003

Livre : Assemblage de feuilles imprimées et réunies en un volume, considéré du point de vue de l'objet lui-même ou se contenu. (Larousse) 


Découvrir la réalité d'un monde dont nous n'avons pas toujours conscience, d'une culture qui nous est inconnue, d'un petit garçon qui paraît heureux mais dont nous ne soupçonnons pas le quotidien... "Il faut sauver Saïd", un livre touchant par sa profondeur, la simplicité dans laquelle il est écrit et la fragilité et la force de Saïd, le personnage principal. Au fil du récit, je découvre l'histoire bouleversante d'un garçon qui se bat "contre" sa famille. Les mots employés sont simples mais le sens qu'ils dégagent ne peuvent que toucher le lecteur qui est attendri par les difficultés que vit Saïd. Ce livre traite divers sujets tels que l'immigration, la famille et la délinquance, thèmes auxquels nous sommes confrontés chaque jour dans la société actuelle et qui rendent donc le récit poignant. La fin m'a beaucoup émue. Elle fait passer un message d'espoir et démontre que la volonté peut nous permettre de braver tous les obstacles de la vie. Je suis persuadée que Saïd et son petit frère s'en sortiront car leur expérience et le lien qui les unit les rend plus forts, ensemble.


dimanche 24 février 2013

"Sobibor" - Jean Molla

MOLLA J. , "Sobibor", Gallimard, coll. : "Folio", 2003
 
 
CHAPITRE UN

En seulement 20 pages, la couleur est annoncée... Trois adjectifs me viennent en tête : choquant, angoissant et émouvant. En un chapitre, Jean Molla m'a plongée au coeur du livre. Certaines scènes montrent déjà l'étendue du problème. J'ai envie d'en savoir plus. J'ai envie de connaître les raisons du mal-être profond d'Emma, la signification de ses rêves étranges et le lien entre cette jeune fille et le titre du livre, "Sobibor".
J'ai cependant une hypothèse (qui m'est venue grâce aux premières pages précédant le chapitre un et à la quatrième de couverture) : et si Eva Hirschbaum était la grand-mère d'Emma...  

CHAPITRE DEUX
 
Chapitre moins éprouvant... mais j'en découvre davantage sur Emma. Je comprends que sa relation avec ses parents est compliquée et que la communication entre eux est rompue. Sa grand-mère et elle étaient très proches, cela m'attendrit et me touche.

Je n'ai aucune réponse à mes précédentes questions mais une nouvelle vient s'ajouter à la liste : " Qui est ce Jacques? "

Cependant, mon hypothèse tient toujours la route. Sa grand-mère connaissait Eva Hirschbaum et ne veut rien dévoiler sur son existence. Ce qui m'amène toujours à penser que cette femme n'est autre que la grand-mère d'Emma elle-même à une époque de sa vie qu'elle veut oublier, dont elle ne veut réouvrir les blessures. La suite m'attend...

 
CHAPITRE TROIS

Changement de décor! Je sais dorénavant qui est Jacques : un nazi assoiffé de sang juif. Je le hais! Pourtant, j'ai l'intime conviction que cet homme, plus tard, retournera sa veste et jouera un rôle primordial dans la survie d'Eva. Je ne sais pas encore quel lien les unit tous les deux mais je sens que leur rencontre marquera un tournant radical dans leur vie, les sauvera...


 
CHAPITRE QUATRE

Déception! Mon hypothèse semble à présent compromise, à moins que la grand-mère d'Emma n'ait changé d'identité... J'ai hâte de me plonger à nouveau dans ma lecture afin d'avoir les éclaircissements que j'attends. Néanmoins, je connais maintenant les raisons qui ont poussé Emma à l'anorexie : la maladie d'Anna, la non acceptation des changements de son corps durant l'adolescence, l'envie de plaire à Julien mais aussi à elle-même. Je comprends à présent à quel point la jeune fille souffre, à quel point elle est sous l'emprise de la maladie qui lui apporte le réconfort et la liberté qu'elle recherche mais qui la détruit également à petits feux...

Ps: Je découvre grâce à cet article qu'il est difficile de s'arrêter à chaque chapitre, moi qui ai l'habitude de lire les livres d'une seule traite.

 
CHAPITRE CINQ

Je suis peut-être bornée mais je continue à croire que la grand-mère d'Emma était Eva et je pense maintenant que son grand-père était Jacques, à l'époque. Un passé lourd à porter pour des raisons que j'ignore encore mais qu'ils ont préféré taire tous les deux. Comme Emma, je me demande qui sont ces gens inconnus à l'enterrement d'Anna (Eva?). Des personnes l'ayant rencontrée pendant la guerre, peut-être?

 
CHAPITRE SIX

Chapitre touchant! J'éprouve de la tendresse pour Julien qui souffre de sa rupture avec Emma. Leur relation semblait si fusionnelle que je suis persuadée qu'une fois que la jeune fille aura trouvé les réponses à toutes ses quetions et qu'elle sera guérie, leur idylle recommencera.
Une nouvelle question m'interpelle cependant : "Comment les parents d'Emma ne se sont-ils pas rendu compte plus tôt de la situation alarmante de leur fille?"

 
CHAPITRE SEPT

L'anorexie d'Emma est une échappatoire, une "carapace" qu'elle s'est construite afin de se débarrasser de tout ce qui parasite un corps de femme, de s'exclure du monde, d'oublier... J'ai quelques difficultés à comprendre pourquoi le passé de sa grand-mère obsède Emma au point de la plonger plus profondément dans sa maladie.
 

CHAPITRE HUIT

Depuis son adolescence, Emma se sent à mille lieues de ses parents. Ils ne sont plus les modèles d'excellence qu'ils étaient autrefois et le fossé se creuse un peu plus chaque jour entre eux... C'est certainement une des raisons supplémentaires qui pousse Emma à s'isoler du monde.
Le journal de Jacques a été découvert... Je me plonge dans la suite du récit afin d'en connaître davantage sur le passé de Mamouchka.
 

CHAPITRE NEUF ET DIX

Je n'ai pas réussi à m'arrêter entre ces deux chapitres. L'envie de connaître la suite de l'histoire l'a emporté sur moi et me voilà satisfaite. Enfin des révélations! La grand-mère d'Emma était une cuisinière polonaise "employée" pour servir les allemands et ce Jacques n'était autre que son amant. Comment peut-on aimer un homme aussi monstrueux? Comment cet homme pouvait-il être aussi inconscient de l'atrocité dont il faisait preuve? Comment peut-on se convaincre à ce point que tuer des milliers d'humains est bénéfique pour l'avenir? Comment peut-on imaginer qu'un Homme n'est pas humain du simple fait de sa "race juive"? Toutes ces questions trottent dans ma tête et peuvent également s'appliquer à notre monde actuel tant les Hommes sont cruels et monstrueux.
Ce chapitre est certainement l'un des plus émouvants de par les évènements bouleversants qu'il nous livre, les détails choquants auxquels nous sommes confrontés et l'empathie naissante envers Emma qui découvre un passé douloureux.
A travers ces deux chapitres, mon hypothèse selon laquelle Anna est Eva tombe à l'eau mais je reste persuadée que Jacques est le grand-père d'Emma.

 
CHAPITRE ONZE

Quelle horreur! Je suis profondément dégoûtée et ne comprends pas comment tant de violence a pu exister (et existe toujours d'ailleurs) ! Depuis le début, Jacques parvient à garder un air détaché face à l'extermination des Juifs, pire encore il la trouve utile. Ce comportement est déjà digne d'un monstre mais l'acte selon lequel il abat de sang-froid un petit garçon et sa mère, simplement pour être "reconnu" de ses supérieurs, est révoltant. Ce chapitre suit la lignée du précédent... Simple par ces mots mais extrêmement riche et poignant par son contenu.
Depuis quelques lignes, je ne peux que m'incliner face à la suite de l'histoire qui s'avère différente de mes hypothèses de départ. Eva n'est pas la grand-mère d'Emma et Jacques n'est pas son grand-père. Eva et son fils, Simon, sont de "simples Juifs parasites" (comme dirait ces foutus Allemands) qui ont changé le cours de la vie d'Anna et l'amour qu'elle éprouvait pour Jacques, qui l'ont poussée à partir loin de ces horreurs. Je comprends maintenant, en lisant toutes ces expériences affreuses, qu'Anna n'ait jamais voulu parler de ce passé qui la hantait. Sentir chaque jour la mort dans l'air, aimer un homme qui donnait l'ordre d'exécuter des milliers de Juifs, voir ce même homme tuer de ses propres mains, perdre un enfant, et certainement encore bien d'autres expériences ont dû entrainer une réelle souffrance lourde à porter durant une vie entière... Jacques est mort le 3 juillet 1943. Honte à moi mais j'éprouve quand même une certaine "affection" pour cet homme... peut-être est-ce dû aux sentiments qu'il éprouvait pour Anna?
 

CHAPITRE DOUZE

Retour à Emma... Coup de massue pour la jeune fille! Une vérité qui l'enfonce en peu plus dans ses problèmes, son exclusion du monde, son envie de disparaître... Je comprends toutes les questions qu'elle se pose et j'ai, comme elle, envie d'en découvrir les réponses. J'ai hâte de connaître la suite et j'y retourne, d'ailleurs!
 

CHAPITRE TREIZE

Accélération du temps! Cinq mois ont passé depuis la lecture du journal de Jacques... Emma a décidé d'accepter de se faire soigner ou plutôt de ne plus refuser de le faire. Les détails que Jean Molla me livre me font prendre conscience de la manière dont une maladie telle que l'anorexie peut détruire une vie... Pas seulement physiquement mais aussi psychologiquement, socialement.
La dernière phrase du chapitre m'interpelle : "Avec le poids, mes forces sont revenues progressivement. Et avec elles le souvenir aussi." Elle renforce l'idée selon laquelle Emma se vide de ses forces afin de se vider l'esprit, d'oublier le monde, les problèmes, les souvenirs...

 
CHAPITRE QUATORZE ET QUINZE

J'ai envie qu'Emma se reprenne!! Cela m'exaspère de l'entendre se plaindre et faire tourner le monde autour de ses problèmes... Elle fait un premier pas pour trouver des réponses et demander conseil au directeur du magasin. Je pense que ce dernier va, en quelque sorte, la sauver. Je l'espère...


CHAPITRE SEIZE

Je le savais depuis le début! Jacques est le grand-père d'Emma! J'ai eu un doute lorsque j'ai lu qu'il était mort mais j'aurais dû me douter que c'était au sens "figuré", qu'il reniait son passé afin de construire son avenir avec Anna, par amour. Je comprends maintenant pourquoi Emma éprouve tant de difficultés à vivre avec ce lourd secret qui salit l'image de son grand-père, de Mamouchka et de toute sa famille. Avoir le même sang qu'un monstre coupable de milliers de morts doit être affreux à porter...

 
CHAPITRE DIX-SEPT ET DIX HUIT

Je ne me suis même pas rendue compte que je poursuivais la lecture du chapitre suivant. Tout s'éclaire! La fausse idendité, les manigances de Konrad afin de sauver Jacques, la maladie d'Emma. Je l'admire d'avoir osé tout raconter à son grand-père de cette façon, de trouver les mots afin de dénoncer toutes les horreurs qu'il a commises mais je lui en veux de pousser ses jugements aussi loin, de ne pas tenter de comprendre un seul instant son grand-père (même si ses actes restent impardonnables). Je pense exactement tout ce qu'elle dénonce et je la trouve désormais dotée d'une grande intelligence et force d'esprit mais j'ai de la pitié pour Jacques. La vie d'Emma s'écroule et les seules personnes qui la comprenaient l'ont trahie... Je me demande ce que j'aurais fait si j'avais découvert qu'un tel mensonge pesait sur ma famille.
 

CHAPITRE DIX-NEUF

Wouaw! Quelle émotion! Je me sens partagée... Heureuse à l'idée qu'Emma ait décidé de s'en sortir, de renforcer les liens qui l'unissent à ses parents et de devenir une femme, et triste du déroulement tragique de l'histoire, de la mort de Jacques, de la haine qu'Emma éprouve pour ses grands-parents et de la mémoire salie de ces derniers. En réalité, je me pose des questions quant à la façon dont j'aurais réagi si j'avais vécu la même chose qu'Emma. Je me sens partagée : je la comprends mais je ne peux m'empêcher de trouver sa réaction extrême... Pousser son grand-père au suicide et n'en éprouver aucun chagrin me révolte mais je pense qu'il est impossible de faire preuve d'empathie pour la jeune fille et de ressentir ce que la découverte d'un tel secret peut déclencher. Cependant, à aucun moment elle n'a essayé de comprendre ou même d'écouter son grand-père, elle s'est contenter de juger! Je termine ce livre avec une boule au ventre... de tristesse, de haine ou d'incompréhension? Certainement un mélange des trois...


CITATION DU LIVRE

"Tu appelles ça la guerre! La guerre est une belle saleté, mais ça... Ca, c'est au-delà des mots. Il n'y a pas de mots pour ça! Ces gens ne faisaient pas la guerre. On les a enlevés, arrachés à leurs pays. Déportés. Déportés, tu m'entends, pour les tuer comme des chiens! A la guerre, on se bat. On est armé, on peut essayer de se défendre! Mais eux, contre qui se battaient-ils et quelles étaient leurs armes? Quelles ont été leurs chances de s'en sortir? Et pourquoi les avez -vous tués? Réponds! Réponds je te dis! Quel crime avaient-ils commis pour mériter de mourir comme ça? Dis-moi quel intérêt il y avait à déporter ces vieillards, ces femmes, ces enfants que vous êtes allés chercher un peu partout? Parce qu'ils étaient dangereux? Non. Leur seul crime, c'était d'être juifs, et rien d'autre! Comme si on pouvait naitre coupable... Et peu importe qu'ils aient été riches ou pauvres, ignorants ou savants, qu'ils aient été des gens bien ou des misérables. Vous les avez assassinés pour ce qu'ils étaient, parce qu'ils étaient nés juifs! Voilà la vérité. Ce n'était pas la guerre, c'était un meurtre de masse, prémédité, à l'échelle d'un continent tout entier..." (p179-180)

( En construction )